Obligatoire depuis le 1ᵉʳ janvier 2024, le tri des biodéchets à la source incite à réaliser son propre compost. Outre les conseils que peuvent vous donner les référents compost du Parc des Battières, voici quelques conseils complémentaires.

Selon l'Agence de la transition écologie (Ademe), environ un tiers du contenu de nos poubelles est constitué de déchets alimentaires. Depuis le début de l'année, il est interdit de les jeter avec les ordures ménagères. Une bonne occasion de se mettre au compostage, un geste écologique dont le résultat permet de nourrir son jardin ou ses plantes vertes.

En tas ou en bac ?

Le compost en tas à même le sol est idéal pour les gros volumes. Il facilite la colonisation par les vers de terre et les insectes, et permet un brassage facile. Il a cependant des inconvénients : la mise en fermentation est lente (quasiment un an !) et peu esthétique. La solution en bac  est plus discrète et attire moins les nuisibles pour un résultat plus rapide (approximativement cinq mois !). Ce compostage doit être plus surveillé (attention à la pourriture) et son volume plus limité.

Le lombricomposteur, une solution pratique

Pas de place en extérieur ? Le lombricomposteur s'installe facilement dans une cuisine, une cave ou à l'abri sur un balcon. Coûtant une centaine d'euros en moyenne, il contient les vers de terre qui accélèrent la décomposition des déchets organiques et permet une première récolte de compost au bout de trois mois seulement. Dans ce cas, il ne faut pas y déposer d'ail, d'oignons ou d'agrumes, déchets qui sont toxiques pour les lombrics.

Je mets quoi dedans ?

Presque tous les produits biodégradables, donc pouvant être décomposés naturellement par des micro-organismes vivants, sont concernés. C'est-à-dire : les épluchures de fruits, de légumes, les restes alimentaires (marc de café, croutes de fromage, etc.), mais aussi les fleurs fanées et plus globalement les déchets verts tels que les feuilles mortes, les petites branches, etc. Les cartons et les boites d'œufs, coupés en petits morceaux, sont également éligibles, tout comme les papiers non imprimés. En revanche, on évite les restes de viandé et de poisson, qui attireront les nuisibles vers un compost installé en extérieur et dégageront de mauvaises odeurs en intérieur. Les cartons et papiers ne sont pas admis dans les bacs à compost installés aux Battières.

Quantités à surveiller

Parmi les déchets cités, certains doivent être compostés en très petite quantité, comme les agrumes, dont la peau épaisse est très longue à se décomposer. C'est aussi le cas des coquilles d'œufs, des coques de fruits secs, ou encore les filtres en papier du café ou du thé. Pour la même raison, les os de viande doivent idéalement êtres broyés avant d'être ajoutés.

Alterner et varier les déchets

Pour un meilleur compost, on alterne 2/3 de déchets dits azotés ou verts, c'est-à-dire humides ou mous, et 1/3 de déchets dits carbonés ou bruns (durs ou secs). Les premiers apporteront l'humidité au compost, les seconds permettront de l'aérer afin qu'il ne pourrisse pas. En diversifiant les apports le plus possible, on obtiendra un compost riche, et un brassage régulier favorisera une bonne aération.

Quid des copropriétés ?

Les copropriétés sont concernées par l'obligation de trier les biodéchets, mais elles ne sont pas tenues d'installer un bac de compostage dans l'espace commun. Les résidents peuvent faire le choix d'un bac collectif, cas des Battières, sachant que cela implique un investissement sur le long terme. Au Parc des Battières, cette décision a été prise lors de l'AG de 2022.